Bienvenue dans ce rendez-vous mensuel qui vise à mettre en valeur plusieurs films remarquables, issus du fonds de la Cinémathèque de Nouvelle Aquitaine. Découvrez ou redécouvrez ces films qui vous feront voyager dans l'histoire du cinéma amateur, au gré de cette sélection.
- Août 2023 -
1) La construction du CHU de Limoges
Ce document exceptionnel, découvert par l’artiste Yoana Pavlova, retrace avec minutie les différentes étapes de la construction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Limoges entre 1968 et 1976. Ces images rares, tournées par Pierre Saumande (pharmacien et spéléologue), illustrent la deuxième phase de modernisation de la ville de Limoges dans les années 1970-1980. La ville se dote de nouvelles infrastructures modernes pour répondre à de nouveaux besoins et s’offrir une nouvelle dimension nationale...
2) Construction du Palais des Sports et de la patinoire olympique de Limoges
Ces deux films d’actualité, réalisés par le Club des Amateurs Cinéastes du Limousin (CACL) au début des années 1980, offrent des images inédites de la construction de deux édifices incontournables du patrimoine architectural limougeaud : le Palais des Sports de Beaublanc et la patinoire olympique des Casseaux. Sous l’impulsion du maire-sénateur Louis Longequeue, la construction d’équipements sportifs modernes doit illustrer la refonte de la politique sportive de la municipalité et accompagner les nouvelles ambitions des différents clubs sportifs de la ville.
3) Construction du Pont de l’A20
L’installation d’un pont franchissant la Vienne en 1983 donne l’occasion au Club des Amateurs Cinéastes Limousins (CACL) de filmer un moment symbolique de la construction de la nouvelle autoroute A20. Ce chantier pharaonique montre bien la volonté de la ville de Limoges d’améliorer son intégration au réseau national et accompagne ses objectifs de modernisation. Ce film d'actualité propose, par ailleurs, une belle vue aérienne permettant d’admirer l’équipement routier sous toutes ses coutures et d’observer son intégration aux différents quartiers de la ville et de sa périphérie.
Second document exceptionnel de cette sélection, ce film de guerre offre des images inédites du colonel Georges Guingouin, en visite sur les différents sites investis ou sabotés par les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) en Haute-Vienne, en août-septembre 1944. La deuxième partie du film permet également de suivre les premières cérémonies organisées à Limoges, quelques semaines après la libération de la ville, en présence de nombreuses personnalités (Jean Chaintron, Pierre Boursicot, Maurice Rousselier, Jacques Chaban, André Diethelm).
5) Salle d’arcade au Pouliguen
Ce court document, réalisé par Bernadette Troubat au Pouliguen (Loire-Atlantique), apporte de précieuses images de Français découvrant les premiers jeux vidéo sur bornes d’arcade. Tourné en 1976, ce film illustre la naissance d’une pratique culturelle nouvelle, amenée à rencontrer un succès retentissant au début des années 1980.
Bernadette Troubat s’amuse, avec ce film comique, des différentes forces politiques qui mènent la campagne des élections législatives de mars 1978. Les scènes loufoques de la première partie du film, appuyées par un montage humoristique dans la seconde, permettent de porter un regard critique sur la vie politique française et de saisir la détérioration du climat politique à la fin des Trente Glorieuses.
7) Voyage dans le Sahara algérien
Ce beau film de voyage, réalisé par Bernadette Troubat en 1983, a permis d’immortaliser les modes de vie des habitants dans le Nord du Sahara et d’offrir des images de plusieurs villes médiévales, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.
8) Une journée avec les sardiniers
Dans ce reportage amateur récompensé, un cinéaste (J. Saubat) embarque avec des pêcheurs au large d'Arcachon (Gironde) pour filmer leur quotidien dans les années 1940. Ce film est un précieux témoignage des techniques et savoir-faire des sardiniers et de leurs conditions de travail avant la modernisation de leur profession.
Ce film de fiction, réalisé par un inconnu dans les années 1960, est une belle illustration de la richesse du cinéma amateur. Tourné dans un format semi professionnel (16 mm), ce film élabore méticuleusement son ambiance onirique et cauchemardesque en s’appuyant sur des expérimentations visuelles et sonores remarquables.
10) Les collections du ministère de l’agriculture : Départs et L’Art d’être heureux
Nous ne vous proposerons pas de découvrir un dernier film pour conclure ce Top 10 mais plusieurs, issus des collections du ministère de l’agriculture et de l'alimentation. Depuis les années 1920, le ministère de l’agriculture produit, réalise et diffuse ses propres films documentaires sur les campagnes françaises. Si ces films, tournés dans un format semi professionnel (16 mm) ou professionnel (35 mm), ont pour objectif de valoriser l’action du ministère, ils permettent également de conserver une trace animée des modes de vie traditionnels en milieu rural et de renseigner les transformations à l’œuvre dans les campagnes. Les films « l’Art d’être heureux » et « Départs » sont des exemples remarquables : le premier met en scène une vision des traditions d’une région (la Gascogne) alors que le second parle, en creux, des bouleversements de l’activité agricole dans les années 1950.